Le marché de l’emploi ne cesse d’évoluer chaque année, avec des prérogatives, des objectifs et des modes de fonctionnement toujours plus variés. Un nouveau statut juridique, celui de travailleur indépendant, se présente comme une nouvelle alternative pour l’auto-entrepreneur et le consultant freelance.
Proposant plus d’autonomie que l’intérim et plus de souplesse que le régime général, le portage salarial a des arguments à faire valoir dans la reconversion professionnelle et le choix de carrière. Est-il préférable de monter sa propre structure ou de devenir salarié porté ? Voici quelques éléments de réponse.
Avoir sa propre société : quels sont les enjeux ?
Pour la création d’entreprise, deux statuts juridiques peuvent permettre à un associé unique de créer sa propre société : il s’agit de la SASU (Société par Action Simplifiée et Unipersonnelle) et de l’EURL (Entreprise Unipersonnelle à Responsabilité Limitée). Ce sont des variantes de la SARL et de la SAS, destinées toutes les deux à l’entreprise individuelle.
Avec l’un de ces statuts juridiques, le créateur de projet à la liberté de mettre en avant la structure de son choix, celle qui correspond le mieux à ses ambitions. En outre, il est peut choisir son mode de salariat ou son type de rémunération. En effet, il a le choix entre :
- Percevoir une rémunération en tant que patron ou dirigeant de la société. Ici, le salaire est estimé en fonction du chiffre d’affaires de l’entreprise.
- La rémunération par les dividendes.
- La rémunération par les intérêts. Il s’agit ici des suppléments générés par les sommes laissés dans les comptes courants de l’entreprise.
Par ailleurs, le créateur d’entreprise a aussi la liberté de choisir son régime social et fiscal.
Créer son entreprise : une initiative pas forcément à la portée de tous
Ouvrir sa propre boite et défendre ses principes et ses valeurs ? Voir son nom et son logo devenir une valeur sûre et un label servant d’exemple pour les futures initiatives d’auto emploi ? L’entreprise individuelle présente de formidables perspectives.
Cependant, monter une structure et organiser son développement de bout en bout est loin d’être un investissement aisé. Il s’agit d’un projet d’envergure dont la réussite ne s’obtient qu’aux prix de nombreux sacrifices.
Au niveau de l’entreprise individuelle, les contraintes législatives et financières peuvent s’avérer être lourdes de conséquences pour un seul individu.
Le salarié porté : un statut de travailleur indépendant avec un minimum de risque
Jusqu’ici, le portage salarial est encore sollicité par une minorité d’employés français. Près de 70 000 salariés portés en 2017 selon le syndicat du PEPS.
Et pourtant, le portage salarial est, par son mode de fonctionnement unique, un bon compromis entre la création d’entreprises et le salariat classique. La société de portage salarial, qui héberge un nombre impressionnant d’activités et de métiers, propose deux types de contrats à ses futures prestataires :
- Le contrat de travail. Il est proposé ici sous ces deux variantes les plus courantes : le contrat de travail à durée déterminée (CDD) et le contrat de travail à durée indéterminée (CDI). Il est important de signaler que le taux des frais de portage est déterminé au moment de la signature du contrat avec la société de portage.
- Le contrat de prestation de portage de portage qui est négocié au préalable avec l’entreprise cliente. Une fois sa prospection effectuée, le salarial porté à la responsabilité de mettre la société de portage salarial en relation avec le client. C’est alors à la structure d’hébergement de facturer les prestations de son employé.
Portage salarial, un statut juridique proche du patronat ?
En dépit de cette relation entre la société de portage et le salarié porté, ce dernier bénéficie d’un lien de subordination unique, qui n’est pas sans rappeler les avantages du patronat tels que :
- La liberté totale sur la gestion du portefeuille client.
- L’établissement de ses honoraires et des modalités d’intervention lors des missions de portage.
Le portage salarial pour une première expérience dans l’entrepreneuriat
Il est crucial de ne pas faire d’amalgame entre le travail indépendant et la création d’entreprises, comme l’avait signalé l’ancien président François Hollande. Lors de son discours sur le plan d’urgence du 18 janvier 2016, il soutient que le portage salarial doit permettre aux particuliers de proposer leurs services sans avoir à créer une entreprise.
Le portage salarial n’a donc pas été mis en avant pour entériner la création d’entreprises. Les différentes interventions du législateur, notamment avec l’ordonnance du 2 avril 2015, ont pour but :
- D’alléger et de diversifier le marché de l’emploi.
- De donner plus d’autonomie et de perspective aux salariés.
Par conséquent, travailler avec une structure de portage apparaît comme le tremplin idéal pour le futur entrepreneur. Par ses nombreux avantages il permet à l’employé moderne de :
- Développer et éprouver son activité en toute sécurité en limitant les risques d’échec.
- Associer la libre activité et la protection sociale du salarié (responsabilité civile et professionnelle, cotisations sociales, etc.).
- Établir les fondements de la création d’entreprises en développant de l’expérience dans la gestion de l’emploi du temps et l’approfondissement de ses prestations.
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